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Paris, ce n’est qu’un au revoir.

Paris,

Tu m’as accueilli les bras ouvert dans ma jeunesse. Tu auras eu dans tes mains 10 ans de ma vie. Tu m’as fait vivre le pire comme le meilleur.

J’ai débarqué avec l’arrogance de mes 20 ans. La typique petite provinciale effrontée qui croit tout savoir, qui pense avoir tout vécu, et qui regarde de haut les moralisateurs trentenaires.

Les années d’études, les soirées trop blanches, les promenades en barque sur le lac de Vincennes, les cafés-clopes devant les agences, les brunchs des lendemains de fête, les cinés pour éviter le spleen du dimanche soir, les Noël avec un sapin géant sur la terrasse (que je décorais comme une fillette, gelée sous la neige, le sourire jusqu’aux oreilles), les balades avec Douglas, puis Jimi, mes petits chiens d’amour. J’y ai appris la photo, développer mes passions, rencontré mes amis d’aujourd’hui, retrouvé ceux d’hier…

Sabine dans une rue de Paris près de Bastille

J’avais la soif de réussir, d’apprendre un métier. J’ai construis dans ton coeur ma vie de jeune salariée. J’ai gagnée quelques victoires, et tu m’as laissée me jeter dans la gueule des Loups de la Pub, en me regardant de loin. Tu savais que je m’y casserai les dents.
Mais tu m’as appris l’humilité, la patience. Tomber et se relever chaque fois un peu plus forte.

J’ai retrouvé celui avec qui j’allais vivre le plus fort et passionné des amours, celui que rien ne remplace. Celui qui vous brise le coeur, aussi.
Beaucoup de mes larmes se sont échouées sur les trottoirs de tes ruelles, chère Paris.
Et tu m’as laissée là, dans un coin. Seule et désorientée.

Alors je suis retourné à mes racines, ma famille. Mon Sud, là où j’avais des repères. Mais après 10 ans d’absence, les repères ne sont plus. Là-bas aussi, j’ai été refoulée, comme la mer jette sur les plages les vieux débris dont elle veut se débarrasser.
Winter is coming. Dans ma vie, c’était l’hiver en plein été.

Shooting à Paris

Je me suis accrochée et je suis remontée vous défier, toi et ta Dame de Fer.

Tu t’es montrée plus clémente, comme pour me demander de rester, encore un peu, en ton sein.
Tu m’as offert un homme merveilleux, tendre et gentil.
J’ai mis au monde un enfant inespéré, son fils. Il est si beau. J’ai souvent envie que le temps s’arrête, juste pour me laisser l’admirer encore et me perdre dans le bleu de ses yeux.

Beaucoup de mes rires se sont évanouis sur les terrasses de tes bistrots remplis de titi et pépées, chère Paris.

Il y a eu le stress du métro, La Défense, le RER, le ciel blanc, tout le temps. Le moral dans les chaussettes, les visages éteints de tes habitants. La pollution, le bruit.
Surtout, il y a eu le 13 novembre 2015 que j’ai vécue de trop près. La mort, Ma mort.
Puis à nouveau la vie, soudaine, furtive, inattendue, inespérée. De plus en plus dure, aussi. Stop.

Nous nous somme aimées et détestées. Entre nous aussi, ce fût une relation passionnelle.

Être enceinte à Paris, grossesse, maternité des Bluets

Aujourd’hui, c’est décidé, je te quitte.
À l’aube de mes 35 ans, je veux que tous mes matins commencent par un ciel bleu.
Je veux que la ville et la vie soient douces avec moi, avec nous, POUR LUI.

Alors Paris, je te remercie pour ces milliers de souvenirs, et je m’en vais sans un bruit. Je pars te faire des infidélités avec la belle Barcelone.
Mais promesse d’amie, je reviendrai te rendre visite très souvent.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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