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Urbex : Vie de château pour le sanatorium

Urbex
1. Urbex : L’observatoire abandonné de Super-Cannes
2. Urbex : Vie de château pour le sanatorium

Dans l’arrière-pays niçois existe un lieu à l’histoire peu commune. Prisé par l’élite de l’époque puis soudainement transformé en sanatorium… Passionnés d’Urbex, nous partons à la découverte de cet endroit mystérieux et atypique…

 

La vie de Château

Au début du 20ème siècle, les excursions en altitude ont la côte pour les gens aisés.
À l’instart de la Suisse, cette station d’altitude au doux microclimat, entourée de paysages boisés et montagneux, devient l’endroit idéal pour un séjour thérapeutique. C’est un véritable engouement auprès des aristocratiques russes, anglais et français, fuyant la chaleur du bord de mer. Sa proximité de Nice, finit de séduire, et devient leur résidence estivale et hivernale favorite.

À la Belle Epoque, grâce à nombreuses publications dans différents médias, la station prend véritablement son essor. La clientèle s’empresse de venir dans cette station climatique en « cure de santé ».
Le lieu devient aussi une des premières stations de sports d’hiver, et s’agrandit, offrant un service de luxe : grands hôtels, nombreux commerces, centre médical, hippodrome, lac artificiel, tennis, bobsleigh, casino…

 

Découverte des lieux

Nous entrons directement dans la pièce la plus remarquable : la chapelle. Il règne une ambiance étrange.
Un silence pesant brisé par le vent qui souffle dans les arbres, faisant danser des ombres chinoises au travers des vitraux. Mystique.

Une des règles de l’Urbex est l’observation : ne rien modifier, toucher ou voler. Malheureusement la belle mosaïque a été dégradée.

 

De château à Sanatorium : un destin hors du commun

Malheureusement, la station perd de son attrait après la Première Guerre mondiale. Le clergé de France achète le domaine de 20 hectares avec château en 1926 y fait construire un monastère afin d’héberger les moines en provenance des îles de Lérins. La tubercule fait rage ; le monastère est alors agrandi et transformé en sanatorium en 1928 pour soigner les prêtres malades, puis recevoir les nombreux tuberculeux.

Aux étages, de nombreuses chambres. L’ensemble est assez dégradé. Une partie du sol s’est d’ailleurs effondré sur les 3 étages qui composent le bâtiment. Nous n’avons exploré qu’une partie tant le lieu est immense.

urbex sanatorium interieur

 

étrange pièce dont le sol est recouvert de livres, sans doute la bibliothèque

L’architecture atypique témoigne de ce passé glorieux aux aspirations étrangères : murs et balcons de bois, maisons à tourelles. Pour les plus curieux, vous découvrirez, emmitouflée dans les bois, une chapelle Russe.

Maison d'inspiration russe

Chapelle russe cachée dans la forêt

Fin de vie

La seconde guerre mondiale et le vaccin contre la tuberculose mettent fin aux activités du sanatorium.
Après guerre, le domaine sera revendu, le sanatorium, transformé en hôpital, puis en maison de retraite, avant d’être totalement abandonné en 1978. Depuis, c’est un lieu chargé d’histoire, qui attire les randonneurs curieux et les amateurs d’Urbex.

 

La maison du gardien

Cette maison au coeur de la forêt est encore plus étrange. Le temps semble s’être arrêté subitement à 10h50.
Tout est encore en place. Le lieu déborde d’objets de toutes parts : couverts, vêtements, revues… visiblement saccagée par des visiteurs.
Au premier étage, une chambre dont la nature a repris ses droits. L’odeur d’humidité est casi insoutenable, je ne prendrai que quelques photos avant de repartir, un peu secouée par les émotions.

Qu’est ce que l’urbex ?

L’Urbex, exploration urbaine – l’abrégé de Urban Exploration en anglais – est une activité qui consiste à visiter des lieux souvent privés désaffectés, laissés à l’abandon. L’Urbex est une activité clandestine, prohibée par quelques décrets. La règle en Urbex est de visiter, aucune dégradation, aucun vol. En gros : on respecte le lieu et on le quitte dans l’état où on l’a trouvé.

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé les lieux au passé chargé. J’aime imaginer les histoires étranger d’une vie qui n’est pas la mienne. Et puis il faut avouer que braver l’interdit a toujours quelque chose de grisant !

Attention, visiter un lieu fermé au public est interdit. Je n’incite ici personne à faire comme moi. C’est la raison pour laquelle je ne divulgue pas l’adresse exacte du lieu.

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Sabine, cet article est surprenant. J’adore les reportages Urbex et ce lieu est stupéfiant.
    J’apprécie ta plume. Amitié – Axel

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